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Plages sablonneuses
Les plages sablonneuses font partie du patrimoine naturel et paysager de Sept-Îles,
et sont même des icônes identitaires de la ville. Une longue bande de sable dorée avec
des reflets métalliques, ou sous forme d’un arc de cercle en fond de baie, les plages
septiliennes ont de quoi faire l’envie du reste du Québec. Et pour les protéger de
l’érosion des berges, on y retrouve, entre autres, deux plantes indigènes au très long
système racinaire qui retient le sable comme dans un piège, soit
l’ammophile à ligule
courte
et
l’élyme des sables
. Elles sont d’autant plus importantes que l’érosion des
berges est une problématique bien présente dans la région.
Même si ce milieu est en continuel changement, il est tout de même adéquat pour
certains invertébrés comme les crustacés, insectes, mollusques… Sans compter qu’il
représente un lieu de reproduction essentiel pour plusieurs espèces animales : les
oiseaux qui nichent dans les hautes herbes, le capelan qui fraye et dépose ses œufs sur
les rives, les phoques qui se reproduisent et élèvent les petits sur les berges.
L’alimentation en sable des plages septiliennes se produit principalement par la rivière
Moisie. Quatre rivières, soit Moisie, du Poste, Sainte-Marguerite et Brochu, présentent
d’importantes flèches de sable à leur embouchure. Ces milieux extraordinaires sont
toutefois grandement perturbés par nos actions. Concrètement, l’enrochement diminue
les aires de fraie du capelan, la circulation en VHR dérange les oiseaux et détruit leur
habitat, tels les couverts d’élyme des sables ou les crans sableux. Sans compter que les
enrochements empêchent la migration du sable sur différents sites et créent des zones
sans apport de sable qui deviennent ainsi plus sensibles à l’érosion.
Les changements climatiques n’aident en rien à la conservation des plages sablonneuses.
Les événements de décembre 2010 et 2016 démontrent à quel point ils apportent leur
lot de grandes tempêtes qui accentue l’érosion des berges. En 2010, des habitations
à Clark City ont dû être détruites en raison de l’érosion
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et en 2016, la route 138 a été
fermée à la circulation
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.
Le saviez-vous
Chez les oiseaux marins, le vol est une dépense énergétique
extrêmement importante. Ils doivent posséder de bonnes
réserves d’énergie pour entreprendre de longues migrations.
Le dérangement par les humains lorsque les oiseaux mangent
ou se reposent les empêche d’accumuler assez de réserves.
Ils ne pourront donc pas se rendre à destination ou se reproduire.
